Un nouveau pas vers une zone blanche pour les électrohypersensibles
Le site de la chartreuse de Durbon appartient à une vaste propriété de la Caf de Marseille. La chartreuse comprend un bâtiment central et deux chalets qu’il faudra rénover. Le site se trouve à plusieurs kilomètres du village de Saint-Julien-en-Beauchêne séparé de lui par une colline. Cela permettrait donc à la commune d’accueillir ce projet sans priver ses habitants du wifi ou de la téléphonie mobile.
Ils ne supportent pas les champs électromagnétiques au point de se terrer pour s’en protéger. Ils souffrent de maux de tête, de ventre, développent une sensibilité déchirante. Les électrohypersensibles (EHS) ne sont plus des inconnus aux yeux de la société et des médias, ils n’en restent pas moins esseulés et sans refuge.
Un abri, voilà ce que l’eurodéputée d’Europe écologie-Les Verts, Michèle Rivasi, souhaite réaliser sur le site de la chartreuse de Durbon, à Saint-Julien-en-Beauchêne. Pour l’heure, le projet n’a pas dépassé le stade de l’idée.
« Un travail de collaboration »
Il aura fallu un an pour que soit réalisée une étude d’impact sur la pollution magnétique résiduelle du lieu. Les relevés sont en cours depuis hier.
L’autre avancée du dossier est de voir arriver plusieurs interlocuteurs autour de la table ; notamment la Caisse d’allocation familiale des Bouches-du-Rhône (Caf), propriétaire du site. « Je veux vraiment que ce soit collaboratif », insiste l’élue verte qui réunit aujourd’hui outre la Caf, la vice-présidente de la Région en charge de la santé, Anne-Marie Hautant, le maire, Jean-Claude Gast, et des membres de l’association Une Terre pour les EHS – « ils nous diront s’ils supporteraient de vivre là ».
« Montrer que des gens se bougent pour les électrosensibles »
Aujourd’hui, donc, on saura si le site est vivable pour les personnes concernées et si le propriétaire veut collaborer. « La conférence de presse [en début d’après-midi, NDLR] servira aussi à montrer à l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail] que des gens se bougent, que c’est collectif et de haut niveau », annonce Michèle Rivasi.
Le projet : un abri pour les EHS et un lieu d’étude
Car l’eurodéputée et le maire de la commune voudraient concrétiser un projet ambitieux. « Si vraiment la Caf est d’accord, l’idéal serait d’installer un accueil, mais aussi un accompagnement médical et un lieu de recherche », avance Jean-Claude Gast. « Mais il faut qu’il y ait une volonté politique de notre pays. D’autres États reconnaissent le problème, il ne faudrait pas qu’on passe à côté. »
Combien de personnes accueillies ? Combien de temps ? Tout reste à définir jusqu’à l’entité qui pilotera l’éventuel projet.
L’eurodéputée imagine la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) « avec des collectivités, des élus, des associations, des scientifiques… », énumère Michèle Rivasi. « Quelque chose de haut de gamme. » Un projet qui avance sûrement mais lentement.
http://www.ledauphine.com/environnement/2013/10/29/un-nouveau-pas-vers-une-zone-blanche-pour-les-electrohypersensibles
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